Depuis quelques mois, Paul 33 ans, sentait qu’il n’avait plus le même engouement pour son travail. Au départ, il avait été séduit par l’idée d’être assistant virtuel, il réalisait aujourd’hui que cela n’avait pas que des avantages.
Ses rendements quant à eux n’étaient pas au beau fixe. Le fait était qu’il avait collectionné tellement de contrats qu’il s’y noyait à présent. Les demandes étaient pressantes et il n’avait plus ni la force, ni le temps de satisfaire les besoins des clients en temps opportun. Il était constamment sous pression et cette baisse de compétences le stressait d’avantage.
D’autre part, son corps était de plus en plus affaibli, il avait l’impression de perdre progressivement goût à la vie. Il ne sortait plus et s’endormait souvent sur son écran en journée car il était devenu insomniaque.
Il avait pensé que ce moment de fatigue physique et intellectuelle passerait, mais plus le temps passait, plus le travail s’accumulait. Alors il avait essayé de se reposer durant les week-ends, mais il avait l’impression que ce n’était jamais assez.
De plus, le week-end était souvent l’occasion de liquider une bonne partie du travail stocké, mais ce dernier n’en finissait pas pour autant. Paul avait bien essayé de prendre quelques jours de congés mais la solitude qui régnait dans son appartement semblait le plonger dans une mélancolie encore plus grave. Des mois plus tard, Il n’avait toujours pas de solution à cet état léthargique qui semblait s’aggraver au fil des jours.
Le point de rupture
Pour tenter de s’aérer l’esprit, Paul avait tenté de se faire de nouveaux amis ou de sortir avec ceux qu’il avait déjà. Ça c’était plutôt mal passé, car il finissait toujours par se sentir incompris. A leur tour, ses amis eux, lui reprochaient d’être devenu irritable, et cynique. Se sentant à la fois coupable et blessé, il préférait rester chez lui.
Il aurait bien voulu se plonger dans le travail histoire de liquider quelques travaux ponctuels, mais son cerveau semblait comme paralysé. Ce qui avait le mérite de le plonger dans un désespoir encore plus profond. Il songeait de moins en moins à se nourrir et la vie en elle-même commençait à être un fardeau.
Le bout du tunnel
Sentant qu’il s’enfonçait, Paul se dit qu’il était temps de réagir. Pour en avoir entendu parler, il savait qu’il présentait là des burn-out symptômes. Il se demanda objectivement s’il n’avait pas un peu surestimé ses capacités humaines. Il se souvenait alors avoir embrassé dernièrement trop de responsabilités au même moment. Sachant que la charge de travail avait augmenté depuis qu’il avait accepté un nouveau contrat quelques mois plus tôt, il se demanda : pour un burn-out au travail que faire ?
Pour commencer il recruta à son tour un assistant pour déléguer le travail. Peu de temps après, il avait désormais plus de temps pour lui, pour dormir, faire du sport ou retrouver ses amis.
Il recommença peu à peu à apprécier les plaisirs de la vie, se construire une vie sociale et affective en dehors de son ordinateur et de son téléphone de service. Cependant, il craignait de revivre cette période sombre, en dépit de tous ces aménagements. Et vu que le fait de travailler à la maison courait toujours le risque de le couper du monde, Paul décida d’anticiper en adoptant des mesures drastiques.
Une vie plus équilibrée
Peu à peu, Paul reprend goût à la vie. Grâce à cette nouvelle organisation, il redécouvre le plaisir de travailler en ligne de chez soi. Il le fait désormais à son rythme et uniquement pour les clients avec qui il souhaite collaborer. La charge de travail est elle aussi moins importante.
Pour savoir désormais qu’est-ce qu’un burn-out, il s’arrange également à ne confier à son assistant que des missions d’une quantité acceptable. Et comme il a désormais la possibilité de gérer son temps, il dispose à son tour d’un emploi de temps conçu sur mesure.
Les clients respectent ses jours de disponibilité et lui en retour fournit les services sans plus rien ruiner de sa santé ou de son mental. Pour éviter de sombrer à nouveau dans la routine, il a des activités extra professionnelles en fonction de son emploi du temps. De plus, son salaire est épanouissant, puisqu’il est toujours maître de ce qu’il souhaite obtenir. Cependant Paul ne compte pas reproduire les mêmes erreurs. Il ne propose ses services que dans la limite de ses capacités physiques et intellectuelles. Ainsi, le travail n’a plus à s’accumuler et il gère lui-même ses déplacements quand cela est nécessaire. Ceux-ci lui permettent d’ailleurs de sortir et de rencontrer d’autres travailleurs afin de ne pas non plus être prisonnier du monde digital. Il a en projet de mettre sur pied sa propre entreprise d’e-commerce.
Faites-nous savoir ce que vous avez pensé de cet article!
Déposez vos commentaires constructifs ci-dessous