Une équipe distante est très souvent difficile à diriger. C’est une expérience délicate et particulièrement exigeante. N’étant pas physiquement près de son équipe à distance, le manager peut facilement passer à côté des signes précurseurs d’un burnout. Retrouvez dans cet article, les causes les plus fréquentes et les solutions à envisager pour anticiper cette situation.
L'un des plus gros problèmes auxquels font face les travailleurs présentiels et distants est le risque de burnout ou épuisement professionnel.
Selon une étude réalisée sur une population assez importante, 28% des employés à temps plein estiment « toujours » ou « très souvent » souffrir de burnout ; tandis que 48 % estiment en souffrir quelquefois. Globalement, on constate donc que 8/10 des employés à temps plein souffrent assez régulièrement de burnout.
En période normale, les télétravailleurs n’ont quasiment rien à craindre d’une éventuelle saturation professionnelle. Mais en temps de crise, la tendance est complètement inversée. Les télétravailleurs sont beaucoup plus mis à contribution. En fait, la gestion à distance devient le mode de travail par excellence.
Réussir à prévenir le burnout de ses employés représente donc un réel défi pour les entreprises. L’éventuelle saturation professionnelle de ses collaborateurs distants ne saurait donc être une surprise pour un manager. Le véritable défi, c’est savoir l’anticiper et réagir en conséquence.
Chaque cas de burnout possède un correctif qui lui est associé. Ces derniers ne sont pas universels. Le manager doit donc beaucoup dialoguer avec ses collaborateurs distants et plus agir avec eux comme coach que comme patron. Le but est de mieux les connaître afin d’ajuster leurs compétences personnelles à leurs objectifs professionnels.
Il est plus facile pour les employés à temps plein de mieux cerner les contours de leurs postes. Cette tâche est beaucoup plus difficile pour les télétravailleurs justement du fait de la distance. Le résultat est qu’ils se retrouvent surpris et dépasser lorsqu’il faille faire des bilans ou des comptes-rendus.
Solution : Le manager, pour éviter ce genre de situation doit mener une conversation clarifiée et leur expliquer de manière claire et limpide les métriques et les détails des différentes tâches liées au poste.
Mélanger la vie professionnelle de la vie privée est une erreur cruciale qu’il ne faut absolument pas commettre. Cela peut très vite causer de sérieux problèmes à l’employé en question. Lorsque la maison devient le bureau avec un trop plein d’engagement, la limite entre les mondes professionnels et privés a tendance à disparaître. Les conséquences sur le plan familial sont désastreuses.
Solution : Le gestionnaire a le devoir d’informer ses collaborateurs distants sur les facteurs qui brouillent la séparation entre la vie et le travail. Les limites à ne pas franchir doivent également être mises en lumière afin de prévenir un éventuel burnout.
La majorité des cas de stress dus au boulot est occasionnée par la surcharge de travail dont sont victimes certains employés. Ils n’ont pas toujours l’occasion de s’en plaindre, car cela pour être mal perçu par leurs chefs.
Solution : En créant donc un climat de confiance et de convivialité, les gestionnaires se montrent ouverts aux remarques. Lorsque les employés se sentent submergés par le travail, ils pourront plus librement en parler avec leurs responsables.
C’est une situation qui peut arriver à n’importe qui. Ce sentiment de faiblesse. C’est plus accru avec les travailleurs distants. Ils peuvent avoir l’impression qu’ils sont abandonnés à eux-mêmes au détriment de leurs collègues présentiels. Ils peuvent même également penser (parfois à raison) qu’ils ne bénéficient pas des mêmes avantages qu’eux.
Solution : Le gestionnaire doit mettre en place une communication continue et significative afin d’établir une relation de confiance. Il ne faut pas lésiner sur les moyens de communication efficaces pour être collaboratif : appels téléphoniques, vidéoconférence, mailing ou encore messagerie instantanée.
La solitude est émotionnelle tandis que l’isolement est structurel. Les personnes qui travaillent à distance sont de parfaits clients pour les deux. L’isolement est certes directement liée à un être humain, mais elle a des répercussions indéniables sur l’entreprise. Une étude révèle d’ailleurs que l’isolement à elle seule fait chuter de 21 % la production d’une entreprise. Sans cet environnement de confiance, la productivité en prend donc un sérieux coup.
Solution : Le gestionnaire pour lutter contre ces sensations négatives, doit se montrer proche de ses télétravailleurs. Il ne lui est pas demandé de devenir son copain de tous les jours, mais plutôt de prendre de ses nouvelles, de temps en temps quitte à sortir exceptionnellement du cadre professionnel. Les réunions d équipe ne feront pas de mal.